Que dit Nasrallah en décodé ? « Vous êtes tous des harbis » Bizarre!

Le roi François PremierSoliman le MagnifiqueC’est peut-être bien des Palestiniens qui ont eu la brillante idée de liquider le numéro 2 du Hezbollah.Le gouvernement syrien a dit que l’enquête sur ce qu’ils appellent « l’assassinat » (quand c’est un juif ou un chrétien en général nos journaux disent « l’exécution », comme pour donner une agréable teinte légale à l’égorgement…) de Moughnieh est menée conjointement par la Syrie, l’Iran et le Hezbollah, et qu’elle a donné des résultats.Plusieurs suspects ont été arrêtés, principalement des Palestiniens installés en Syrie, précise le gouvernement  syrien.Il faut dire que parfois, entre les arabes et Persans non-Palestiniens et les Palestiniens, le courant ne passe pas très bien… Mon attention est attirée par une expression de ce Nasrallah qui il y a peu disait qu’à défaut d’avoir des otages israéliens vivants il avait à vendre des bouts de cadavre. L’expression est mise en gros dans cette dépêche de l’AFP par Rita DAOU
 AFP – Jeudi 14 février, 22h36 « BEYROUTH (AFP) – Le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah a déclaré jeudi une « guerre ouverte » à Israël lors des obsèques d’un dirigeant du parti d’opposition, alors que dans le centre de Beyrouth une marée humaine a déferlé en soutien au gouvernement soutenu par l’Occident.Si les sionistes veulent une guerre ouverte, ils l’auront », a lancé cheikh Nasrallah dans un violent discours retransmis sur écran géant lors des obsèques d’Imad Moughnieh, homme clé des opérations armées du Hezbollah, assassiné mardi à Damas dans un attentat à la voiture piégée attribué par le parti à Israël.« Vous avez assassiné en dehors du territoire naturel, vous avez dépassé les frontières », a-t-il dit, menaçant implicitement les Israéliens de faire l’objet de représailles à l’extérieur de leur territoire.Il s’exprimait devant des dizaines de milliers de partisans et plusieurs dignitaires dont le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki, dans la banlieue sud de Beyrouth.Israël a nié toute implication dans la mort de Moughnieh, un des fondateurs de la branche armée du Hezbollah en 1983 et un des hommes les plus recherchés par Interpol et les Etats-Unis pour des attentats et enlèvements.En soirée, à la sortie d’un entretien avec M. Mottaki, de passage à Damas, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a affirmé que la Syrie présenterait prochainement des « preuves tangibles » sur les auteurs du « crime lâche », sans mentionner Israël. […] » 

Je m’interroge sur cette expression : « en dehors du territoire naturel ». Je crois que le décodage c’est de dire que la Syrie n’est pas un « territoire de la guerre » parce que c’est une terre de l’Islam : le « territoire de la guerre » c’est là où les non-juifs ne sont pas des « Dhimmis ». Pour un islamiste, si vous n’êtes pas musulman (je devrais ajouter  que pour eux seuls les islamistes sont des musulmans), vous n’avez que deux statuts possibles : ou vous êtes un « dhimmi », ou vous êtes un « harbi ». Si vous êtes un harbi, vous n’avez aucun droit et en particulier pas le droit de vivre. On n’est pas obligé de vous tuer mais c’est permis. Avis donc à la population : que vous soyez chrétien, bouddhiste, juif, animiste, etc. si vous n’avez pas l’impression d’être un dhimmi inquiétez-vous, vous êtes un « harbi » pour Nasrallah et tout islamiste. Je lis sur un site islamiste : “Est-il permis de tuer un Israélien n’importe où dans le monde?” la réponse est : « Oui, c’est permis parce que c’est un « harbi » et le « harbi » répand la corruption partout sur la surface de la Terre ». C’est un certain « Sheikh Gum’a » qui parle ainsi. C’est d’autant plus inquiétant qu’il paraît que c’est le nouveau « Mufti d’Egypte ». 

Je précise que bien évidemment cela fait longtemps que la plupart des musulmans du moins en Afrique et au Moyen-Orient sont entrés dans l’âge moderne, avec des Etats modernes.

« Les défenseurs de la division de la Terre d’islam en deux ou plusieurs entités politiques, avançaient d’argument suivant : lorsque la Terre de l’islam était divisée par la mer et les autres obstacles naturels, elle devait être divisée en plusieurs entités politiques, chacune serait gouvernée par un calife séparé ayant la mission d’appliquer la loi sacrée dans son domaine. Après la division du califat en plusieurs entités politiques, un autre principe fut adopté, il s’agissait de la souveraineté territoriale, ainsi la ségrégation territoriale a eu comme résultante la transformation graduelle de la souveraineté de l’universalisme vers la territorialité et du droit qui passa du caractère personnel a un caractère territorial.[S’ensuivit] la consécration du principe des relations pacifiques:

L’adoption du principe de relations pacifiques entre les nations ayant des religions différentes  remplaça le principe classique du jihad, où l’état de guerre permanent avec dar al-harb, qui désormais fut suspendu il ne devenait plus la base de relations de l’islam avec les autres nations. Les gouvernants musulmans commencèrent dès lors à signer des traités établissant la paix avec les Etats non- musulmans qui dépassaient même la période légale de 10 ans. Ainsi, le traité de 1535 stipulant la consécration du principe de la paix et le respect mutuel entre le sultan Sulayman le Magnifique et le roi François 1er, et qui fut ouvert à l’adhésion de tous les princes chrétiens (art 1-15), constitua un instrument notable dans la formalisation et l’affirmation de ce principe, ce traité peut être considéré comme étant un point de départ d’une reconnaissance des nations de différentes religions par l’islam. »
« Théorie islamique des Relations Internationales »
par Abderrahim KOURIMA
Université HASSAN II Casablanca