PS. du 8 mai 2008: sur les 60 ans d’Israël un grand Mazel Tov, voir le commentaire ci-dessous.
Lu sur Piano bleu : » A vrai dire le suspens des « Victoires de la musique classique » ne sera pas vraiment au rendez-vous étant donné que les élections de la révélation ont été reprises par les israéliens comme une occasion de fêter…un anniversaire :
Un article paru dans le journal Le parisien d’aujourd’hui(accessible en payant sur internet) et mentionné ce matin dans la revue de presse de France Musique de 8h30 lors de l’émission « Deux sets à neuf », on peut lire : »La lutte est donc serrée entre deux pianistes David Greilsammer et David Fray. Le premier s’est livré à un lobbying agressif qui a ému le deuxième. Un peu à l’image de la lutte entre Londres et Paris pour accueillir les Jo.. »On a qu’une vie plaide David Greilsammer. Je ne vais pas attendre que le téléphone sonne pour réaliser mes projets ». Ce qui a choqué : une lettre appelant à voter pour l’un à l’occasion des 60 ans d’Israel. « Moi aussi j’ai des origines juives, assure David Fray, mais je ne les utilise pas pour augmenter mes suffrages !« »
Il est vrai qu’en cherchant sur internet on peut effectivement trouver nombreux sites israeliens invitant à voter pour David Greisammer : lire cet article dont cet extrait : « comme le souligne son père, professeur à Jérusalem, « ce serait sympathique de voir monter sur le podium un jeune israélien né et éduqué à Jérusalem, qui dira (en direct sur France 3) sa joie de gagner l’année même du 60e anniversaire de l’Etat d’Israël« . » et il ne serait pas vraiment surprenant que le pianiste David Greilsammer emporte donc cette victoire.
C’est hélas le genre de biais que peut prendre une élection publique où d’autres critères que le motif même de l’élection peuvent entrer en jeu. »
Beaucoup de ceux qui ont voté pour David Greilsammer se moquent totalement de sa musique et de sa façon de jouer. Ils ont juste voulu soutenir un jeune Israélien. Mais David Fray aussi mérite d’être écouté.
Donc si vous voulez voir et entendre des choses sur et de David Fray, voici entre autres sur mon blog ma page: David fray, l’amour de la vie et des arts.
Pour ce qui est de David Greilsammer, voici une critique élogieuse de son dernier CD, lue sur Evene.fr: « Critique de ‘Fantaisie fantasme’ par Etienne Billault.
Beau moment musical offert ici par David Greilsammer. Dans la plus pure tradition de « l’impromptu » pianistique, ces pièces semblent improvisées tant leur naturel est touchant. Elles témoignent a fortiori d’une profonde réflexion dans leur interprétation ainsi que dans leur cohabitation insolite. La composition de l’album répond en effet à une construction aussi rigoureuse et intime que celle d’un recueil de poème, traversée par la même veine mélancolique, la même sensibilité élégiaque. L’artiste a eu la judicieuse idée de placer les pièces d’un programme profondément personnel et éclectique en miroir, autour de la ‘Fantaisie en do mineur’ de Mozart qui culmine de toute sa gravité au centre de l’enregistrement. Aux côtés de Cage, Schoenberg, Ligeti, Janacek et Jonathan Keren (pièces en création pour l’occasion), même Bach et Mozart, par leur traitement intimiste, apparaissent comme des mystérieux contemporains, un brin romantiques, à nos oreilles. Ce disque nous initie donc avant tout à une sensibilité par-delà les époques balayées et les divergences de style et de répertoire ; preuve que nous sommes bien en présence d’une véritable personnalité artistique. On est particulièrement sensible, notamment, à la façon dont l’artiste joue avec les résonances et les silences de l’instrument : presque un piano métaphysique, par moments. On a l’impression que ce qu’il cherche est derrière, entre les notes, ailleurs semble-t-il. Tout cela nous laisse tendrement rêveur, nostalgique, contemplatif. »
‘Sortie en août 2007 – Naïve)
Garder l'inaccompli 
Nous sommes le 8 mai, jour de la victoire sur le nazisme. Je crois que c’est le 9 mai pour les Soviétiques et aujourd’hui les Russes. Israël fête aujourd’hui cette année son « Yom HaAtsmaout », le jour de l’indépendance ». 60 ans déjà. Qui est allé en Israël sait que cet équivalent de notre fête nationale est un jour qui montre à quel point le peuple des Israéliens, comme le peuple juif dans son histoire depuis au moins 2500 ans, est un peuple qui se délecte peu de la chose militaire. Ce jour-là on voit des groupes un peu partout dans la nature ou dans les jardins, autour des merguez et autres pique-niques, et s’ils voient parfois quelque chose du défilé militaire c’est pour la plupart parce que, couchés dans l’herbe et les yeux au ciel , leur regard croise accidentellement la route d’un avion ou d’un hélicoptère. Espérons qu’un jour proche les Palestiniens deviendront eux aussi un Etat pacifique de vocation, malgré toute la pression antisémite qui exploite leur révolte explicable. Tant mieux du point de vue israélien si la musique a tant de place dans le Jour de l’Indépendance et ses célébrations. Voir aussi dans ce blog l’article du 7mai 2008 « Indépendance la fin? M. Kouchner est-il dangereux? » et sa photo d’une plaque de la rue Allenby à Tel Aviv.
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L’un est un imposteur à part entière (DG), l’autre une poupée médiatisée par Monsaingeon (DF). Plutôt que d’écouter ces deux produits bling-bling, tournez-vous vers de vrais musiciens, comme Jean-Frédéric Neuburger ou Alexander Ghindin dans la catégorie jeune, ou Huseyin Sermet, qu’on entend plus jamais, le magnifique Nelson Goerner, ou le grand Kun Woo Paik, victime il y a 10 ans d’une cabale d’un critique parisien trop connu, et depuis absent des scènes françaises.
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